Bonjour à tous,
Après l’écoute attentive du podcast sur la prononciation (le livre est commandé d’ailleurs!), une réflexion qui trainait a refait surface…
Que pensez-vous de l’utilisation de l’alphabet phonétique international en classe ?
Perso, j’adore m’amuser à écrire en phonétique mais ce n’est pas pour autant que j’aime l’utiliser en cours. Alors oui, étant initiée à l’API par mon cursus, ça m’a aidé à apprendre à prononcer l’espagnol et le polonais – mais pour nos apprenants, n’y a-t-il pas plus urgent que de leur faire apprendre ce nouveau code ?
De (très) nombreux manuels l’utilisent mais certains restent parfois dubitatifs devant ces signes bizarres ou confus. Avez-vous des stratégies d’enseignement / de contournement ?
[abjɛ̃to]
J’utilise l’API à l’occasion, lorsqu’on parle de phénomènes phonétiques articulatoires : généralement, c’est très utile pour clarifier les paires minimales (o fermé, o ouvert, les nasales, un oeuf des oeufs…). J’écris le symbole, automatiquement avec un mot simple et connu à côté. Ensuite, cela permet aux étudiants de proposer et déplacer des mots (sur TBI) dans une colonne ou un groupe, ou vers l’autre.
Ce que je remarque, c’est qu’ils sont contents de connaître le symbole, mais je ne vois effectivement pas l’intérêt de le travailler en tant que tel. Cependant, lorsqu’on découvre comment utiliser le dictionnaire (à condition que celui-ci utilise justement l’API), les étudiants sont généralement très contents de pouvoir lire le mot sans se poser la question pendant 10 minutes (est-ce que ce e se prononce eu, é, è, i, a… ???).