Bonjour à tous,
Dans ma ville, le Lycée Français et l’Institut Français se sont associés pour organiser conjointement un camp de vacances dans lequel des jeunes non francophones, des jeunes débutants et des jeunes bilingues seront mélangés.
Chaque jour, ils auront un programme de différentes activités dont 1h30 de « cours » avec bibi autour d’une thématique.
- Pour les petits (jusqu’à 6 ans) : Mes amis et moi.
- Pour les moyens (7 – 9 ans) : L’école de l’imaginaire.
- Pour les grands (10 – 13 ans) : Génération ados.
J’ai des idées mais je n’arrête pas de tourner en rond dès que je repense au fait que cela devra « profiter » à tous. Comment gérer pédagogiquement cette différence de niveau de compréhension / expression en français ? Je suis recrutée en tant que prof de FLE par l’IF mais il est évident que je vais vite saouler les francophones si je ne fais que du FLE.
Des idées ou des pistes à éclairer pour me sortir de ce binz ?
Merci d’avance !
Coucou Chloé !
Pas évident cette configuration, je comprends ton désarroi. ^^; Pas vraiment d’idées précises non plus mais voici quelques réflexions qui me sont venues. Peut-être y aura-t-il quelque chose qui t’inspirera…
Perso, je jouerai à fond la carte de la coopération avec peut-être des jeux, des défis et/ou des projets les poussant à l’entraide et au partage bienveillant de compétences (pas uniquement linguistiques pour que chacun se sente et soit valorisé). Vu qu’ils seront dans un camp, je pencherai pour une utilisation maximale des lieux avec jeu de piste dans le camp afin de leur faire découvrir (si les autres personnes présentent dans le camp sont prêtes à jouer le jeu, tu peux doubler le jeu de piste d’une course aux tampons : les apprenants devant se faire tamponner une carte pour montrer qu’ils sont allés à tel ou tel endroit), création d’une carte du camp, création de panneaux pour le camp (un peu comme de grandes étiquettes pour savoir comment on dit tel ou tel endroit, telle ou telle chose – un imagier grandeur nature quoi ! ^^),… Pour les moyens (7 – 9 ans), vu le thème, pourquoi pas une carte du camp avec des noms de lieux faisant travailler l’imaginaire et inventer des histoires (« la cahute de l’ogre », « le restaurant des nains affamés »,…).
Pour gérer de telles différences de niveau dans le cadre d’activités coopératives : utilisation de rôles dans les groupes (personne ressource, rapporteur, maître du temps, responsable du bruit,…) + tâches et contenus asymétriques mais complémentaires. Les bilingues feront de bonnes personnes ressources et peuvent avoir un rôle clé de médiation, pourquoi pas entre toi et le reste des apprenants (en gros, tu pourrais « coacher » les bilingues pour qu’ils animent eux-mêmes des activités au sein de sous-groupes). Être maître du temps ou responsable du bruit ne demande que peu de compétences en langue, voire pas du tout avec des gestes.
Pour les plus petits, je verrai bien un espace organisé à la Montessori avec des activités/ateliers diverses réparties dans la classe. Mais cela demande (là-encore) pas mal de préparation en amont, et cela dépend un peu du nombre de petits que tu auras. Tu peux ainsi alterner entre des moments de groupe (chanson, yoga des animaux,…) et des moments plus calmes où chacun vogue à l’activité qu’il aura choisi (et pour laquelle il faudra faire une démonstration) : puzzle imagier avec le nom des animaux, découpe de fruits et légumes là encore avec le nom, pâtes ou billes à déplacer d’un pot à un autre (motricité fine) et à compter (en français !),…
Voilà, rien de bien précis donc. Sacré défi péda en tous cas !