Bonjour à tous,
Après l’écoute attentive du podcast sur la prononciation (le livre est commandé d’ailleurs!), une réflexion qui trainait a refait surface…
Que pensez-vous de l’utilisation de l’alphabet phonétique international en classe ?
Perso, j’adore m’amuser à écrire en phonétique mais ce n’est pas pour autant que j’aime l’utiliser en cours. Alors oui, étant initiée à l’API par mon cursus, ça m’a aidé à apprendre à prononcer l’espagnol et le polonais – mais pour nos apprenants, n’y a-t-il pas plus urgent que de leur faire apprendre ce nouveau code ?
De (très) nombreux manuels l’utilisent mais certains restent parfois dubitatifs devant ces signes bizarres ou confus. Avez-vous des stratégies d’enseignement / de contournement ?
[abjɛ̃to]
J’ai en effet entendu que certain/e/s profs aimaient beaucoup l’API.
Je trouve que ça peut être intéressant, mais seulement si l’alphabet de base est maîtrisé, et en espérant que les deux alphabets et/ou correspondances sons/graphies ne soient pas mélangés.
Pour des publics ayant un autre système d’écriture (arabe, langues asiatiques), l’utilisation de l’API me semble par conséquent risqué dans la mesure où ils pourraient à mon avis facilement mélanger les deux, ou ne plus savoir par exemple si [j] correspond au son « je » ou à la mouillure. J’avoue que c’est le point qui m’inquiète le plus.
L’alternative serait, en effet, de proposer un mot de la langue maternelle ayant la même sonorité (ou presque) que le phonème étudié, de préférence au commencement (ou la fin) d’un mot pour que l’élève « visualise » bien le phonème dont il est question.
Après, pour les élèves qui maîtrisent déjà un peu, comment utiliser l’API en conditions réelles? J’imagine, un peu comme dans la méthode assimil, cas avec la notation en api entre deux / et en italique (ou plus petit si écrit au tableau).
Du coup, je serais plutôt de l’avis de Fred…