Un Agités de la classe numéro 7 pour la rentrée ! Pilar, Fred et Seb traitent le thème épineux des différences entre profs de FLE natifs et non natifs. La section Réagir sur ce thème ci-dessous vous est bien évidemment ouverte pour parler de votre propre expérience, aborder d’autres points non mentionnés ou encore apporter un point de vue différent de ceux des Agités. Bonne rentrée, bonne écoute et bons échanges à tous !
Je me suis rendu compte en écoutant l’épisode que l’on n’avait pas du tout abordé un point important : la complémentarité des connaissances et compétences entre profs natifs et non-natifs. Notre rapport au français étant différent, notre vision de l’enseignement et notre capacité à se mettre à la place des apprenants, à comprendre leurs besoins,… est également différente. Cette hétérogénéité est une vraie chance et c’est ce que j’ai voulu transmettre via l’illustration de ce podcast. 😉
D’accord sur la complémentarité mais elle n’est malheureusement pas vraiment encouragée car il y a souvent des blocages institutionnels ou administratifs qui excluent les profs natifs ou non-natifs selon les cas…
On est bien d’accord. 😉 On a d’ailleurs abordé ce point à demi-mots lorsque l’on a parlé du niveau enseigné (possibilité de travailler en binôme natif/non-natif sur une classe,…).
Oufff !! Problèmes techniques résolus ! Finalement j’ai pu écouter ce podcast et je tiens à vous en remercier !! Il me semble que vous abordez un sujet très important et très négligé en même temps, voire passé sous silence, dans l’industrie du FLE. Et pourtant, si on pense aux chiffres – les profs dits « non-natifs » devraient être bien plus nombreux à travers la planète que ceux dits « natifs », non ? Pourquoi donc on en parle aussi peu ?
Il parait que le thème fait un peu plus le buzz chez nos collègues profs d’anglais – là, il existe même une organisation qui, à part de mener une campagne de sensibilisation autour du sujet, vise aussi la promotion de l’égalité entre les deux groupes, natifs vs non-natifs, sur le marché du travail : https://teflequityadvocates.com/
Et surtout, pour ceux qui parlent aussi anglais, je recommande vivement cette intervention :
« The ‘native factor’, the haves and the have-nots… and why we still need to talk about this in 2016 »
http://iatefl.britishcouncil.org/2016/session/plenary-silvana-richardson
Merci encore ! Et j’espère que vous y reviendrez dans vos prochaines émissions ! 😉
Excellente nouvelle Komore !
Merci beaucoup pour les liens que tu proposes en complément. « The logic of the market is used to justify current discriminatory recruitment practices that still perpetuate the view that « a(n unqualified) native speaker is preferable to a qualified and professional ‘non-native teacher’ » : on est en plein dedans effectivement !
Une question hors sujet : quelle était l’origine de tes problèmes techniques finalement ? Je m’occupe de toute la mécanique d’Agito et donc ça m’intéresse d’éviter au maximum de ce genre de soucis. ^^
En fait, ma solution c’était plutôt de contourner le problème 😉 J’ai tout simplement téléchargé les émissions à partir d’un autre ordinateur (Kubuntu, Mozilla). Sur le mien (Windows 10, Mozilla) ça ne démarre même pas et ça m’étonne toujours car je n’ai aucun problème avec les MP3 en général.
Merci Komore pour l’info ! Je vais essayer de trouver d’autres personnes avec la même config que toi pour voir s’ils ont le même problème. 😉
Est-ce moi, ou bien ce podcast ne marche pas?
Bonsoir Komore, je viens de faire un test depuis 2 navigateurs différents ainsi que depuis Podcloud et la lecture se passe sans problème. Quel genre d’erreur avez-vous ?
J’ai essayé avec mozilla, chrome et egde et ça n’a pas marché – sur podcloud non plus. 🙁 Je n’arrive pas à télécharger l’épisode car je reçois un message me disant que le site ne répond pas. Est-ce que je peux retrouver ce podcast encore ailleurs ?
C’est très bizarre en effet ! Vous avez la possibilité de l’écouter depuis iTunes sinon ?
C’est curieux tout ça. La lecture sur le site fonctionne ou ça bloque aussi comme le téléchargement?
Oui, c’est très bizarre. Je me rends compte que pour moi aucun podcast ne marche sur ce site 🙁 Est-ce qu’il me faut un plugin spécifique?
Absolument pas. Il s’agit d’un simple fichier « mp3″… C’est bien pour ça que je ne comprends vraiment pas. @_@
J’ai vérifié et je n’ai pas de problème avec la lecture des mp3 sur d’autres sites. Mais là, je clique et il se passe rien – pareil sur Podcloud. 🙁 Suis-je vraiment la seule à avoir ce problème ?
Bonjour les agité(e)s!Merci pour ce podcast!
Cette émission a révélé des points qui me semblent intéressant à aborder lors de vos prochaines interventions:
-La recherche de l’accent « parfait » et les a priori qui existent au sein de la société française elle même.Comment faire pour que les enseignant(e)s ou futur(e)s enseignant(e)s dépassent ce stade et valorisent les accents régionaux et les accents en général.
– La discrimination « positive(?) » existante dans le monde de l’enseignement des langues au moment de l’embauche.
-Le besoin permanent de se justifier lorsque l’on n’est pas natif, comment faire face à cela ?
-Et l’interculturel dans tout ça? L’avantage d’avoir une équipe francophone riche en nationalités.
Voilà pour mon petit grain de sable! Merci encore pour vos émissions!!
Merci pour ton message Noe FLE et toutes tes idées, ça nous fait des thèmes pour de futures émissions 😉
Bonjour et d’avance, merci pour tous vos podcasts! C’est toujours un plaisir de vous écouter et on apprend toujours énormément!
Je voudrais réagir au commentaire laissé par « Noe FLE » qui me semble très pertinent et ancré dans l’actualité..
Étant moi-même belge et prof de FLE en Espagne, j’ai déjà eu pas mal de questionnements, de doutes voire de remises en questions de la manière dont je parle français.. ce qui me semble assez absurde puisque le français est ma langue maternelle mais le manque d’informations et les idées reçues sont bien là. Par exemple, j’ai déjà eu le cas de parents d’élèves qui m’ont demandé si je parlais un « français correct » et si mon « accent » n’allait pas nuire à leurs progénitures !
Je vous laisse imaginer ma réaction face à ce genre de commentaires (zen, soyons zen !)
Voilà pourquoi je pense que les idées de podcasts proposées par Noé FLE me semblent réellement d’actualité !
Bonjour et bienvenue Florence !
Un grand merci pour ton retour : c’est toujours très agréable et très motivant de savoir que, au delà du bon moment et des échanges que nous avons lors de l’enregistrement, le contenu final est également utile à d’autres. 😀
Merci également d’avoir appuyé les thèmes évoqués par Noé, cela nous guide et nous aide pour les futures émissions. Je pense parler pour toute l’équipe mais, dans le cas de l’intérêt d’avoir une équipe francophone variée (ce qui correspond à ton expérience), je trouve qu’il serait intéressant d’enregistrer le podcast dédié avec des participants… francophones et variés ! ^^ Si jamais tu es intéressée ou si tu connais quelqu’un, fais-nous signe. 😀
Merci pour ce podcast super intéressant comme d’habitude ! Ce sujet renvoie à plusieurs thématiques importantes: la légitimité, la confiance en soi, la qualité de la formation, la dimension socio-culturelle de la langue, etc. Vous avez soulevé plusieurs points avec beaucoup de respect. Ce sujet m’interpelle beaucoup en ce moment car je reçois très régulièrement des messages de profs non-natifs qui veulent progresser au niveau de la langue. Leur formation n’a pas été excellente et/ou ils n’ont pas beaucoup d’occasions de pratiquer leur français. Ils sont très motivés et veulent vraiment s’améliorer pour leurs étudiants. Ils vivent souvent assez mal leurs lacunes et restent dans l’ombre. Faute de moyens matériels, ils ont de grandes difficultés pour se former. Ils se tournent vers Internet et les blogs. Je les oriente régulièrement vers Agito ( Agitox et le forum en particulier). Je réfléchis actuellement à un moyen accessible pour eux pour améliorer leur niveau de langue à distance, entre profs. Je pense que c’est un vrai sujet ! Merci encore pour ce podcast inspirant !
Je te rejoins totalement Nathalie ! Lors des formations du BELC auxquelles j’ai participé à Taïwan, j’ai vraiment senti cette volonté mais aussi une certaine frustration chez les profs non-natifs participants. Après la première session, j’avais d’ailleurs accéléré la mise en place d’un forum sur Agito à la demande de certains d’entre eux (impossible de passer par Facebook ou consort car plusieurs venaient de Chine continentale) mais cela n’a pas pris et c’est un grand regret de ma part. Je pense qu’à l’heure actuelle encore Agito n’est pas assez facile d’accès en terme d’interface pour ces profs (et les autres aussi ^^;), ce qui crée une des difficultés dont tu parles. En terme de discours et contenus aussi, je pense que ça doit être assez impressionnant pour un non-natif de se joindre à une de nos conversations, et je cherche activement des moyens pour améliorer cela car de plus en plus de membres du site ne semblent pas être des natifs, si tant est que l’on puisse en juger par les noms et pseudonymes utilisés. -_-; Un vrai défi en tous cas qui constituerait une richesse pour tous une fois relevé !
Ah! Alors là, il faut absolument que j’intervienne encore une fois 😉 parce que je suis moi-même « non-native ».
C’est d’ailleurs pourquoi ce sujet m’intéresse autant.
Et il me semble qu’on pourrait vraiment approfondir, car dans le podcast il y a des moments où on sent que ça passe pas (les moments quelque part gênants sur l’erreur, la correction et la prononciation…). D’un autre côté, je rejoins complètement le propos de Pilar qui dit que c’est surtout l’expérience professionnelle qui compte plus qu’autre chose dans le ressenti par rapport à la confiance en soi et sa « légitimité » dans le métier. Mais en même temps, avec certains propos des profs « natifs » et avec les articles comme celui du « café pédagogique » que vous avez aussi mentionné, il paraîtrait que d’une certaine manière être prof « non-natif » doit égaler l’insécurité linguistique. Mais pourquoi ? Ne serait-il pas suffisant d’être franc avec soi-même et aussi (ou plutôt surtout!) avec son public ? D’assumer son identité, sa/ses langue(s) et culture(s)? Et essayer d’en tirer profit plutôt que d’en faire un handicap? On ne vit pas dans un monde « mono » mais plutôt « pluri » – lingue, culturel… dimensionnel ;D Oui, mais là, hélas, intervient « la norme »! Il faut absolument qu’on prenne tous l’accent de Paris ! Parce que nos étudiants le désirent ! Parce que c’est bien l’accent de notre manuel de FLE ! 😉 Même dans l’émission vous vous moquez un peu des accents qui en différent (accent du Sud, accent africain…). Et pourtant, le plus grand nombre de francophones vit en Afrique. Mais, là, on s’approche d’un autre sujet – je pense qu’on se rend tous compte que toutes les langues ne sont pas valorisées au même degré et il en va de même pour les variantes d’une langue toute seule. Oufff, je termine parce que ça commence à diverger… Mais en tout cas il me parait que quant à « la norme » il y a du progrès à faire dans l’enseignement du FLE. Surtout en comparaison avec l’enseignement d’anglais ou l’espagnol où les différentes variantes de la même langue se côtoient souvent dans les manuels.
Pour terminer et juste comme rappel – oui, selon l’article 21 de la Charte des droits fondamentaux de l’UE il est illégal d’embaucher sur la nationalité ou bien sur la langue mais bien évidemment c’est ce qui se passe très souvent.
Merci pour ton message. Je suis d’accord avec tes remarques, je pense que natifs et non-natifs ont toujours peur de faire des fautes en classe. Quant à la norme et aux variétés de français dans les manuels, ça progresse doucement (sûrement à cause des enjeux commerciaux), mais ça progresse. Rond-Point 1 proposait dès le début des accents issus de différentes régions de la francophonie et des accents de non-natifs. Seul petit désaccord, je ne pense pas qu’on se soit moqué de l’accent africain ou des accents africains, on s’est juste moqué des accents du sud et du nord de la France parce que ce sont les nôtres à Fred et moi. L’accent du Nord est souvent moqué dans les films, les pubs, etc., mais ça lui permet d’être reconnu de faire découvrir les spécificités de la variété de français dans le Nord parce qu’en fait l’accent n’est qu’un aspect et beaucoup de spécificités des variétés de français interviennent à d’autres niveaux de la langue (vocabulaire, syntaxe…). Personnellement, en cours je veille à proposer des documents qui viennent de toute la francophonie (et ce n’est pas toujours facile), mais je veille à ne pas non plus trop surcharger mes apprenants en n’allant pas trop loin dans l’enseignement des variations parce que ça doublerait (ou plus) la quantité de contenus si on voyait pour chaque mot toutes ses variations (ex.: pain au chocolat, chocolatine, petit pain).
Bonjour Komore et merci pour ton message long et détaillé ! 😀
Un peu comme Seb, je reviens juste sur la partie où tu dis qu’on se moque des accents. Pour l’accent africain, c’est moi qui en ai parlé et je me souviens très bien pourquoi : j’évoquais juste cet apprenant japonais qui parlait français avec un accent africain et c’est le décalage de cette situation que je trouvais amusant, c’est tout. Il aurait eu un accent de Marseille (où je suis né) que ça m’aurait fait exactement pareil. 😉
Eh oui, je ne savais pas m’arrêter, désolée d’avoir pris autant de place ;))
Deux choses.
Première : oui, je suis tout à fait d’accord avec toi Sébastien, il ne s’agit pas d’enseigner toutes les variantes mais plutôt de sensibiliser à leur existence, de pratiquer un enseignement inclusif plutôt que exclusif. Mais ce que j’essaie de dire c’est que je crois que cette importance de la norme est aussi à l’origine du débat natif vs non-natif, puisque c’est elle qui nous leurre avec ce profil d’un présumé locuteur idéal à la Chomsky.
Deuxième : désolée, ce n’était pas du tout contre vous, quand je me suis permis de dire que « vous vous moquiez un peu » de l’accent du sud ou de celui africain. Ce n’est pas de vôtre faute, que ce sont bien les accents « moqués par la télé, les films, etc ». C’est bien de cela que je parle – certaines variantes de la langue sont plus valorisées que d’autres, et vous n’y êtes pour rien (c’est plutôt les auteurs de l’Ordonnance de Villers-Cotterêts, François Ier ou encore un autre Jules Ferry qu’il faudrait en inculper, non ? ;). Vous venez juste de le prouver. Et puis, justement, l s’agit des « accents » par rapport à la norme, n’est pas ? Si cet apprenant, Fred, avait un accent « de Paris », ça t’aurait fait un effet quelconque ?
Pour terminer je reviens au sujet du podcast avec un lien sur l’authenticité dans le débat « natifs vs non-natifs » : https://teflmusingsblog.wordpress.com/2016/10/16/inauthentic-authenticity/
Pour ma part, rien ne vaux un anglais natif pour apprendre l’anglais. Cela éviterai d’avoir des mauvaises habitudes sur la prononciation et les accents. J’ai trouver un site intéressant sur internet (https://preply.com/fr/skype/locuteurs-natifs-anglaise) qui regorge de nombreux professionnels, et qui sont natifs de l’anglais. Une langue s’apprend en parlant et en pratiquant souvent.
Bonjour Jeanne !
Merci pour ton commentaire : je trouve que cette opinion manquait à notre discussion, que ce soit dans le podcast ou dans les commentaires, et c’est une bonne chose qu’elle apparaisse enfin ! 😉
ça sent un peu la pub quand même… 😉
Oui, j’ai beaucoup hésité pour savoir quoi en faire… mais l’idée principale reste valable. Dur dur l’équilibre entre laisser un maximum de liberté d’expression et limiter au mieux les abus. -_-;
http://teflequityadvocates.com/2017/09/11/h2o-bella-courage-katarzyna-komorek/
con permiso ;P